Histoire de la marque BMW
BMW est née de la fusion, le 7 Mars 1916, de deux entreprises de mécanique de Munich : BFW (Bayerishe Fluzeug Werke) et Otto Werke. Rapp-Motorenwerke devient Bayerische Motoren Werke Gmbh le 21 Juillet 1917. Le 13 août 1918 devient société par actions et BMW Gmbh devient BMW AG. L'actionnaire majoritaire est Camillo Castiglioni. Franz Joseph Popp, gérant de la BMW Gmbh est nommé directeur général.
Basée à Munich l'entreprise était à l'origine un fabricant de moteurs d'avion. Mais en 1922, à la suite de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et donc elle fut forcée de se reconvertir. L'emblème de la marque - une hélice en mouvement sur fond de ciel - rappelle toutefois ces origines historiques.
BMW AG se diversifie donc et produit des moteurs pour motocyclettes (avec un bicylindre à plat dessiné par Max Rfiz), camions et voitures.
En 1928, BMW rachète les usines Dixi, constructeur allemand situé à Eisenach et se lance dans l'assemblage de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi avait obtenu les droits. C'est ainsi que naît en 1929 la 3/15 PS. Elle gagne la coupe des Alpes en 1929.
La production de motos prit de l'importance, avec un investissement important dans la compétition. En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par Ernst Henne.
En 1930, sort un modèle nommé Wartburg, 748 cm3.
En dehors d'un record d'altitude clandestin en 1920 (9 760 m), la production de moteurs d'avions reprit en 1933 puis via la société BMW Flugmotorenbau en 1934 à Allach, d'abord avec la fabrication sous licence de moteurs Pratt & Whitney, puis avec le moteur radial BMW 801 qui équipa le Focke-Wulf FW 190. En 1939, il équipe le Junker 52. En 1944, BMW met au point le premier turboréacteur au monde.
En 1933 sortent la 303, équipée d'un 6 cylindres de 1773 cm3 et la 315 de 1 490 cm3.
Les activités motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en 1938, et que le record de vitesse passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle R75 avec side-car équipera l'armée.
Karl Sommer, un officier SS travaillant au Bureau administratif et économique à partir de 1942, a mentionné BMW en tête de liste des entreprises ayant pratiqué l'esclavage de prisonniers en Allemagne nazie, dans le cadre du projet d'"extermination par le travail". BMW admet avoir utilisé entre 25 000 et 30 000 prisonniers dont le salaire ridicule était reversé au trésor SS. La section allemande de Ford, Fordwerke, aurait recouru au mêmes pratiques avant sa systématisation par le gouvernement nazi.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques vandalisèrent les usines et s'emparèrent de la technologie de BMW, à l'instar des Britanniques, qui produisirent le modèle Bristol 400, à la brillante carrière, à partir de plans volés à BMW. Le site de Munich est quasiment détruit mais les usines de Allach et Eisenach permettent de maintenir une activité industrielle. La société dut se reconvertir dans la production de bicyclettes (Artovelo) et d'équipements électro-ménagers. Les usines de Munich et Allach vont être démantelées par les américains. La production ne redémarre vraiment qu'en 1947 avec la moto R24. Ce n'est qu'en 1952 que la production d'automobiles reprit par le biais d'une nationalisation, avec des modèles faisant pâle figure à côté de leur concurrent direct, Mercedes-Benz.
À cette époque, BMW fabriquera aussi bien un 8 cylindres (la 502) que l'Isetta sous licence Iso (200 000 exemplaires vendus).
En 1959, Mercedes-Benz fait une offre de rachat, délcinée par les actionnaires. La reprise en main de la gestion de la société par Herman Quandt, qui devint un des principaux actionnaires, réorienta radicalement la stratégie de l'entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proche de la demande existante comem la BMW 700. Il fit table rase de la hiérarchie préexistante dans l'entreprise et institua un régime méritocratique dans la culture de l'entreprise, ce qui lui permit de connaître un essor sans précédent.
Au cours des années 60, le site de Munich atteint ses limites de production. La BMW 1500 fut lancée au Salon mécanique de 1961 à Francfort, qui tourna une page dans l'histoire de BMW, libérée de son passé.
En 1967, le rachat de la société Hans Glas Gmbh permet d'acquérir 2 nouveaux site sindustriels à Dingolfing et Landshut où seront réalisé les moteurs.
En 1969, la production de motos déménage à Berlin (Spandau).
1970 marque l'arrivée d'un nouveau dirigeant : Eberhard Kuenheim. Dès 1971, les activités sont élargies vers la finance avec la crétaion de BMW Kredit Gmbh. En 1972, suite à la faillite de l'importateur Sud Africain, BMW construit sa propre usine sur place, à Rosslyn. Cette même année marque un retour important dans le sport automobile avec la Formule 2 et la création d'une filiale dédiée : BMW Motorsport Gmbh. Cette entitée va démarrer son activité avec la création de la fabuleuse M1.
L'usine de berlin-Spandau est totalement reconstruite, les travaux vont s'étendre de 1977 à 1984.
L'usine de moteurs de Steyr ouvre en 1979, réalisée conjointement avec la société Steyr-Daimler-Puch AG. En 1982 l'usine devient BMW Motoren GmbH, Steyr. Un an plus tard, le premier moteur Diesel de la marque sortira de ces chaînes. Parallèlement, une toute nouvelle usine est également construite à Regensburg. Elle ouvrira en 1987.
1985 marque l'introduction de BMW Technik, dont le premier projet est le roadster Z1, commercialisé en petite série à partir de 1988.
Sur un vieux site acheté au début des années 80, BMW développe son Research and Innovation Center (FIZ) qui ouvre officiellement en 1990.
Le début de la décennie 90 marque aussi l'implantation aux USA, avec l'usine de Caroline du Sud à Spartanburg quis era chargée de l'assemblage du roadster Z3. Elle démarre son activité en 1994. Suite au succès mondial du roadster, l'usine enchaîne avec le X5. En 1994 également, BMW se porte acquéreur de Rover Group. 1998 marque définitivement le sol Britannique de l'empreinte BMW avec le rachat de Rolls-Royce, la plus prestigieuse des marques automobiles et son usine de Goodwood dans le West Sussex.
L'an 2000 marque l'abandon des projets concernant Rover et un échec considérable. Seule la marque Mini demeure dans le giron de BMW, land Rover ayant aussi été vendu par la suite.