Les années 80 furent l'occasion pour BMW d'imposer ses modèles comme étant "The Ultimate Driving Machines". Succédant ainsi à la première série 3 de l'histoire (E21) la E30 apparue en 1982 s'est imposée rapidement comme un best-seller pour la marque en inaugurant un grand nombre de variantes de carrosseries et de motorisations. Parallèlement à ses succès commerciaux, BMW souhaitait également imposer son nom dans le championnat FIA de Groupe A. La série 3 s'imposa rapidement comme la base la plus adéquat pour développer un modèle de compétition. Et c'est donc tout naturellement Motorsport, le département compétition de la marque, qui eu la charge de concevoir et réaliser les 5000 exemplaires de la voiture nécessaires pour l'homologation (devant être construits en 12 mois). Ainsi était née la BMW M3, une voiture totalement conçue pour le sport automobile, même si la version "route" savait préserver un certain niveau de confort. L'apparence extérieure du véhicule ne trompe pas l'oeil averti. Contrairement à ce que son look de simple série 3 "tunée" pourrait laisser supposer, les modifications nécessaires pour transformer cette petite berline bourgeoise en bête de course sont très nombreuses. Le kit carrosserie en effet, comprend un gros aileron arrière dont l'angle d'appui sera même réglable sur la Sport Evolution, des ailes larges reliées par des juppes latérales et des boucliers plus volumineux. Motorsport proposa pour les plus exigeants des éléments de carrosserie allégés, comme par exemple des vitres ou des pare-chocs en fibre de verre, des sièges ou un capot allégés. Le look agressif et tape-à-l'oeil de la M3 a sans doute influencé le monde balbutiant du "tuning" pendant des années mais reflète bien l'esprit de sportivité exacerbée qui anime la M3. Il est vrai qu'aujourd'hui, la caisse E30 et y compris la M3, ont un côté franchement démodé, pour ne pas dire "ringard". Mais il n'est pas impossible que ce design si caractéristique des années 80 trouve un certain charme auprès des collectionneurs. Et puis, c'est bien connu, c'est la beauté intérieure qui compte, pas le physique...
UN MOTEUR DE F1 !
Concernant la M3, le meilleur est effectivement à l'intérieur. Elle débute son existence en 1986 avec le moteur type 23 4E A, plus connu sous le code S14, un 4 cylindres à 16 soupapes de 2302 cm3 développant 195cv à 6750 tr/m (200 cv sans catalyseur pour certains marchés) et 230 Nm à 4750 tr/mn. C'est ce même bloc qui servit de base à la M10 en Formule 1 à l'époque des moteurs Turbo. Il s'agit en fait du 6 cylindres en ligne de la célèbre M635 CSI, amputé pour l'occasion de 2 cylindres. La M3 s'offre d'emblée un joli pedigrée ! Rapidement, la puissance est portée à 215cv (220 cv sans catalyseur). En 1999, la "Sport Evolution" sera l'ultime évolution de cette série avec une puissance de 238cv pour une cylindrée de 2,5 L. La boîte retenue pour la M3 est la Getrag 265. Une boîte à l'étagement court favorisant les reprises et les accélérations (0 à 100 Km/h en 7"1 pour la 195 ch) et qui permet d'atteindre la vitesse maxi de 238 Km/h au régime maxi de 6800 tr/mn.
PRODUCTION
M3 195cv (sept 86-mai 89): 9254 ex.
M3 cab. 195cv (oct 88-juin 89): 174 ex.
M3 200cv (sept 86-juill 89): 5226 ex.
M3 cab. 200cv (mai 88-juin 89): 135 ex.
M3 215cv (sept 89-déc 90): 1519 ex.
M3 cab. 215cv (mar 90-juill 91): 476 ex.
M3 cab. 220cv (juin 1989): 1 ex.
M3 Europa Meister (oct-nov 1988)- 148 ex.
M3 Cecotto&Ravaglia (avr-juill 89): 506 ex.
M3 Evolution I (fév-mai 87): 505 ex.
M3 Evolution II (mar-mai 1988)- 501 ex.
M3 Sport Evolution (jan-mar 90): 600 ex.
TOTAL: 18 392 ex. dont +/- 13 000 vendus en Europe